Mieux vivre avec la migraine

 

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Prodrome et cognition (conférence SCC 2025)

Migraine Québec vous amène à une conférence par et pour les médecins! Il est rare que le grand public assiste à des événements spécialisés comme celui de la Société canadienne des céphalées (SCC), qui a eu lieu les 26 et 27 septembre 2025 à Toronto. Ce fut une occasion unique d'entendre les expert·es de la médecine des céphalées, c'est pourquoi nous vous en offrons un survol simple, accessible et vulgarisé. Cet article a été rédigé par l’équipe de Migraine Québec et n'a pas fait l'objet d'une révision de Dr David Dodick.

Aperçu de la conférence de Dr David Dodick, neurologue

On dit souvent que la migraine, c’est plus qu’un mal de tête. Que la douleur à la tête, qui survient après le prodrome et, pour environ 1 personne sur 3, l’aura, est seulement un des symptômes de la crise de migraine. Si on veut sensibiliser les gens à ce sujet, il faut expliquer en quoi la crise se distingue d’un mal de tête. En ce sens, la présentation de Dr David Dodick a été très éclairante.

La première chose que Dr Dodick a dite, c’est que la migraine est « un vol (temporaire) de la cognition ». La cognition, c’est l’ensemble de nos processus mentaux, par exemple : langage, attention, perception, mémoire, raisonnement, prise de décision, résolution de problèmes. De plus en plus d’études arrivent à la conclusion que ce que l’on appelle la «dysfonction cognitive» est le 2e symptôme de migraine le plus incommodant, après la douleur. 

Dans le cas de la migraine, « dysfonction cognitive » veut dire que pendant la crise, certaines fonctions du cerveau sont touchées. Par exemple, il peut devenir difficile de se concentrer, d’organiser ses idées ou de planifier ses tâches pour la journée. On pourrait dire que le cerveau en crise se met en mode « tortue » : les expert·es parlent de « ralentissement cognitif »; les patient·es, de « brouillard mental ».  

Ce phénomène est décrit par les patient·es depuis longtemps. Au cours des dernières années, il a été mesuré objectivement. Des études ont montré que les personnes en crise de migraine traitent l’information plus lentement. Dr Dodick, pendant sa conférence, explique l’importance de ces nouvelles données : les impacts cognitifs de la migraine sont une composante majeure du fardeau de la maladie. Avoir le cerveau en mode « tortue », ça peut vouloir dire : 

  • être incapable de cuisiner pour la semaine (planification/organisation);
  • ne pas pouvoir aider ses enfants à faire leurs devoirs (concentration);
  • avoir de la difficulté à lire, à répondre à ses courriels, à suivre le fil d’une réunion.

Si on fait exception de la douleur, les symptômes cognitifs de la migraine sont ceux qui contribuent le plus à l’incapacité liée à la maladie. Que la recherche s’y intéresse de plus en plus et s’efforce de les documenter est donc une excellente nouvelle. De plus, les études disponibles sur les gépants semblent indiquer que ces médicaments allègent les symptômes cognitifs déjà présents pendant le prodrome. Il faut toutefois s’assurer de les prendre assez tôt, lorsqu’on perçoit les signes précurseurs d’une crise. 

Le module 2 du Programme d’autogestion de la migraine peut vous en apprendre plus sur le prodrome et ses signes.


Consultez aussi :

Tous les articles de la série « Conférence SCC 2025 » : 

  1. Maîtriser la base : traiter la crise
  2. Prodrome et cognition
  3. Migraine et expériences négatives de l’enfance
  4. Migraine et hormones
  5. Migraine vestibulaire
  6. Médecine des céphalées : avancées de la recherche
  7. « Migraine Freedom » ou relâcher l’emprise de la migraine
  8. Prévenir la progression de la maladie
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