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Migraine et expériences négatives de l’enfance (conférence SCC 2025)

Migraine Québec vous amène à une conférence par et pour les médecins! Il est rare que le grand public assiste à des événements spécialisés comme celui de la Société canadienne des céphalées (SCC), qui a eu lieu les 26 et 27 septembre 2025 à Toronto. Ce fut une occasion unique d'entendre les expert·es de la médecine des céphalées, c'est pourquoi nous vous en offrons un survol simple, accessible et vulgarisé. Cet article a été rédigé par l’équipe de Migraine Québec et n'a pas fait l'objet d'une révision de Dr Robert Maunder et Dr Orit Zamir.

Aperçu de la conférence de Dr Robert Maunder et Dr Orit Zamir, psychiatres

En 1998 paraît dans le Journal Américain de médecine préventive une étude devenue célèbre, intitulée « Étude sur les expériences négatives pendant l’enfance ». L’acronyme « ACE » est parfois utilisé pour parler de cette étude et fait référence au titre original, « Adverse Childhood Experience (ACE) Study ». 

L’objectif était d’examiner la relation entre les expériences négatives vécues pendant l’enfance (abus, négligence, dysfonctionnement familial) et l’état de santé plus tard dans la vie. Cette étude est la première à avoir montré un lien entre des expériences stressantes ou traumatisantes vécues pendant l’enfance et un risque accru de problèmes de santé à l’âge adulte. 

  • Les abus incluent la violence physique, psychologique et sexuelle. 
  • La négligence peut être de nature physique ou émotionnelle, c’est-à-dire que les personnes qui s’occupent de l’enfant ne sont pas en mesure de combler ses besoins essentiels (logement, nourriture, sécurité, affection, etc.). 
  • Le « dysfonctionnement familial » fait référence à plusieurs expériences : enfant témoin de violence envers sa mère; parent ou adulte vivant avec une dépendance, un problème de santé mentale ou des idées suicidaires; parent ou adulte incarcéré; séparation des parents.

Grâce à cette étude, et à des centaines d’autres ayant été publiées depuis, on sait que les expériences négatives de l’enfance sont malheureusement très communes. De plus, les effets sur la santé sont cumulatifs : plus on a vécu d’expériences négatives de l’enfance, plus le risque de développer certains problèmes de santé plus tard dans la vie est élevé. Les problèmes de santé répertoriés incluent l’alcoolisme, la toxicomanie, le tabagisme mais aussi la dépression, certains cancers, l’emphysème et les maladies pulmonaires obstructives chroniques.   

La conférence des deux psychiatres, Dr Robert Maunder et Dr Orit Zamir, visait surtout à encourager les médecins à ouvrir un dialogue avec leurs patient·es à propos des expériences négatives de l’enfance. Selon eux, ces informations sont aussi importantes que l’historique médical familial (hypertension, diabète, cancer, etc.). Dr Maunder et Dr Zamir ont donc parlé des meilleures pratiques pour aborder ces questions avec les patient·es pendant un rendez-vous médical. 

La recherche récente semble indiquer que les expériences négatives de l’enfance sont plus prévalentes chez les personnes qui vivent avec la migraine (surtout la migraine chronique) que dans la population générale. Si votre médecin vous pose des questions à ce sujet, c’est probablement qu’il ou elle est sensibilisé·e à cette réalité, et cherche à comprendre votre situation de santé de manière plus globale. Il n’appartient qu’à vous de choisir d’avoir cette discussion (ou pas) avec votre médecin, ou tout·e autre professionnel·le de la santé.


Tous les articles de la série « Conférence SCC 2025 » : 

  1. Maîtriser la base : traiter la crise
  2. Prodrome et cognition
  3. Migraine et expériences négatives de l’enfance
  4. Migraine et hormones
  5. Migraine vestibulaire
  6. Médecine des céphalées : avancées de la recherche
  7. « Migraine Freedom » ou relâcher l’emprise de la migraine
  8. Prévenir la progression de la maladie
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